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Et si le leadership directif n’était pas diabolique?

Par Martin Proulx
Publié le 5 septembre 2023

Salut toi, passionné.e de leadership et d’approches non conventionnelles! Aujourd’hui, je te propose d’explorer un sujet qui pourrait te surprendre : les côtés positifs du leadership directif.

Dans un monde où le leadership-servant et le leader-coach ont (enfin) la cote, il est pertinent de se demander si le leadership autoritaire traditionnel ne devrait pas faire un retour. ?

 

A-t-on jeté le bébé avec l’eau du bain?

Au cours des vingt dernières années, nous avons assisté à une véritable révolution dans le monde du leadership. Les formations, les livres, et les coachings se sont multipliés pour nous guider vers un leadership plus humain, bienveillant et inclusif.

 

<Poing en l’air>

Révolution!

 

C’était nécessaire. Et cette transformation n’est pas terminée.

Par contre, tout n’est pas noir ou blanc. On sait qu’il existe au moins 50 nuances de gris 😉

En coaching, je remarque que

les leaders formés à des styles plus participatifs et démocratiques éprouvent des difficultés à s’affirmer, à prendre des décisions sans un consensus, et à tracer une direction claire.

En d’autres termes, ils craignent d’être perçus comme directifs et autoritaires.

 

Trop de consensus, c’est comme pas assez

La recherche constante du consensus, la peur des frictions, et la volonté de ne pas paraître autoritaire poussent certains leaders trop loin dans l’autre sens.

Les prises de décisions deviennent des débats interminables.

Dans une recherche d’harmonie, le consensus en vient à créer des frustrations au sein de l’équipe et des déceptions envers le leader.

Dans certaines situations, ce besoin de consensus et d’harmonie n’est tout simplement pas réaliste ou efficace. Cette recherche constante de l’unanimité provoque des conflits interpersonnels, ralentit l’avancement et réduit l’impact du leader.

 

Une perception de passivité

Les leaders servant et participatifs sont parfois perçus comme trop passifs, ce qui peut éroder leur leadership et leur capacité à prendre des décisions difficiles.

Ils peuvent également sacrifier leurs besoins de résultats et générer des frustrations personnelles ce qui diminue leur efficacité en tant que leaders (et leur motivation).

La question fondamentale n’est pas de choisir entre un leadership démocratique ou un leadership directif, mais plutôt

« comment équilibrer la participation des employés avec l’affirmation de l’autorité? »

Je te propose quelques pistes pour développer un leadership directif efficace :

 

Comprendre les limites du consensus

Je t’encourage à développer des habiletés à comprendre les limites du consensus et à devenir confortable avec les désaccords. Cela implique de développer des techniques de résolution de conflits et des approches constructives pour gérer les désaccords.

 

Encadrer le processus de prise de décisions

Établir des moyens de maintenir un équilibre entre la participation des employés et le besoin de décisions. Cela peut être en définissant un timebox pour la prise de décision ou l’établissement de règles pour la prise de décision lorsqu’un consensus ne peut être facilement atteint. En établissant une communication claire des attentes et des limites, ainsi que les règles permettant la prise de décisions fermes pour éviter l’ambiguïté et définir les attentes, il est possible d’être plus directif tout en maintenant une approche démocratique.

 

Devenir confortable avec les conflits

Apprécier les avantages des « conflits » et perfectionner ta capacité à les gérer de manière constructive. Cela passe par l’apprentissage de techniques de médiation, d’écoute active, et de négociation et la redéfinition de tes croyances relativement aux conflits.

 

Développer un leadership adaptatif

Considère qu’il n’existe pas une seule posture de leadership. Les meilleurs leaders sont à l’aise avec différentes approches et adaptent leur posture en fonction des besoins de la situation. Développe ta capacité à t’adapter à différents contextes et situations. Apprends à reconnaître quand un style de leadership démocratique est approprié, et quand un autre style peut être plus efficace pour soutenir la performance de l’équipe.

 

En fin de compte, le leadership directif n’est peut-être pas si diabolique que l’on pourrait le croire.

Lorsque le leadership directif fait partie d’un coffre dans lequel il y a plusieurs autres outils, il apporte une dose nécessaire d’autorité et de clarté dans un monde complexe.

Tout est question d’équilibre et d’adaptabilité pour savoir quand il est approprié d’être directif et quand encourager la participation.

Alors, n’aie pas peur de réintégrer le leadership directif lorsque nécessaire.

Martin Proulx - Coach en leadership - Photo avec veston assis par terre

Moi, c’est Martin. J’aide les leaders comme toi qui veulent surmonter des défis complexes, reprendre le contrôle, atteindre leurs objectifs et retrouver l’équilibre.

À ce jour, j’ai accompagné près de 300 leaders dans différents secteurs d’activités.

Seras-tu le prochain?

 

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